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 I want to break free ♤ Chris

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Maria-Christina Kaczmarek
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Maria-Christina Kaczmarek

LIGHTNESS
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DARKNESS

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Ven 11 Oct - 11:26

Kaczmarek Maria-Christina
ft. Lili Reinhart (aranea)

Âge : 22 ans pour encore quelques mois, je suis née le 25 décembre 1996. Un drôle de cadeau de Noël pour mes parents qui s'attendaient à voir naître un autre garçon. J'aurais dû me nommer Edward. Mais quand le médecin accoucheur a annoncé une fille, cette seule mention a changé la donne. Ils auraient pu féminiser leur premier choix, mais il faut croire qu'ils ont préféré faire peser le poids de leurs croyances sur mes épaules. Je suis trop jeune pour être prise au sérieux partout où je vais mais je me sens trop adulte, trop indépendante aussi, pourtant, pour me satisfaire du rôle de petite chose fragile à guider et protéger qu'on me donne.
Nationalité : Américaine, je suis née et j'ai grandi à Derry. Mais Kaczmarek, le nom de mon père trahit sans peine les origines polonaises de son côté de notre famille. C'est ma mère italienne qui a choisi mon prénom : Maria-Christina. La vierge Marie, la version féminine (ou presque) du nom du fils de Dieu. Des attentes sous-jacentes beaucoup trop importantes pour mes frêles épaules. Et pour mes velléités rebelles.
Profession / études : Etudiante en arts et lettres grâce à une bourse, je suis aussi ouvreuse et billettiste dans un cinéma de quartier. On ne s'attend pas à ce que je fasse de grande carrière, seulement à ce que je me marie et m'occupe d'une famille aussi nombreuse que celle dont je suis issue. En attendant on me laisse faire, parce que quelques dollars de plus à la fin du mois à la maison, ça n'est quand même pas du luxe, et ça ferait mauvais genre de refuser la bourse offerte...
Etat civil : Pure et innocente. Un peu trop même, peut-être... Et pourtant, je me retrouve fiancée, plus ou moins sans mon accord : on me l'a demandé, pour la forme, mais au fond je savais bien que je n'avais pas vraiment le choix.
Caractère : ♤ docile d'apparence ♤ révoltée au fond de moi ♤ loyale ♤ un peu résignée ♤ attentionnée envers mes proches ♤ méfiante envers les autres ♤ résiliente ♤ têtue ♤ intuitive ♤ semble inaccessible ♤ débrouillarde ♤ un peu maniaque ♤ imaginative ♤ hypersensible ♤ mélomane ♤ rancunière ♤ fidèle ♤ indépendante ♤
Groupe : Breakfast club
usual suspects

Depuis quand es-tu à Derry ? Quel est ton point de vue sur la ville ?
C'est ici que je suis née. C'est presque toute ma vie. Toute ma famille, toute celle que je connais, toujours, est ici. Moi... moi on ne me connaît pas tant. Pas réellement du moins. Ceux qui entourent mes enfants d'immigrés de parents ne sont pas très nombreux, la guerre en Europe a décimé les familles, et je ne suis pas de celles qu'on remarque avant qu'on indique ouvertement ma présence quand je suis auprès des miens. Je ne le souhaite pas, de toute façon. Et pour quoi faire ? Quand on m'interpelle, c'est pour rappeler comme je ferai une bonne épouse comme ma mère et sans doute mes grands-mères - paix à leurs âmes - avant moi. Pourtant... Pourtant c'est ici que je suis née, ici que j'ai grandi, et je n'imagine pas un instant partir. Visiter les pays de mes origines, oui, un jour, peut-être, si les chaînes qui m'emprisonnent quittent mes poignets, mais je sais que je reviendrai toujours. Parce que Derry, c'est mon foyer, davantage même peut-être que la maison qui m'a vue naître. D'autant plus maintenant que mon aîné y est revenu (même si je l'ignore encore). Même si ma paroisse etma famille ignorent tout de celle que je suis réellement.

Es-tu touché par l’une des disparitions ? Quel est ton ressenti par rapport à ça ?
Je n'ai pas été touchée directement par ces disparitions, mais je n'y suis pas insensible. Je n'arrive pas à comprendre ce qu'il se passe, et ça m'effraie un peu. Ca ne m'empêche pas de vivre pour autant, je ne veux pas me laisser submerger par la crainte, mais c'est un peu toujours en arrière-plan dans ma tête. Ca n'est pas normal, et je n'aime pas ne pas avoir le fin mot de l'histoire.

Penses-tu que la police a bien fait son travail dans ces affaires ?
Je n'en sais rien, je l'espère. Je ne suis pas très bien placée pour juger, et je n'ai pas vraiment envie de faire de jugement à l'emporte-pièce. J'imagine qu'ils font leur maximum, mais je reste perplexe : ça n'est pas normal qu'on ne trouve rien, aucun indice... Les gens ne disparaissent pas juste comme ça, ça n'est pas possible...

POKER FACE

♤ 1. Je parle anglais, comme la plupart des gens aux Etats-Unis, évidemment, mais chez moi, c'est le polonais et l'italien qui se taillent la part belle. Si bien que si j'en arrive à perdre mon sang-froid, c'est dans ces langues que je jure, plus naturellement que dans la langue de Shakespeare. ♤ 2. Contrairement aux idées reçues sur les polonais, je ne supporte pas plus que les autres l'alcool. A vrai dire, je ne sais pas très bien quel goût c'est censé à avoir. Et je n'ai vraiment pas envie de ne plus être maîtresse de moi-même, alors ça ne m'intéresse pas plus que ça. ♤ 3. En revanche, il ne vaut mieux pas m'en promettre à table. On ne dirait pas comme ça, mais j'ai un bon coup de fourchette, si on y regarde. Enfin généralement, on se soucie assez peu de ma présence autour de la table familiale, mais ça, c'est encore un autre débat... ♤ 4. J'ai sauté une classe, plus ou moins contre la volonté de mes parents. Je dois remercier l'institutrice qui a fait du forcing. Sans elle, je me serais très certainement très fortement ennuyée à l'école. Mais ça, c'était plutôt ennuyeux pour mes parents - et par répercussion, pour moi - parce que ça me démarquait des autres. Et m'isolait tout à la fois. ♤ 5. Je suis très gourmande, mais j'ai un faible tout particulier pour tous ces petits biscuits qu'on peut déguster avec un thé ou un café. Mes péchés mignons restent ces petits biscuits aux amandes italiens que ma mère et ma Nonna confectionnent presque tout le temps, mais aussi les pierniczki de ma Babcia. Peut-être bien parce qu'ils annoncent les fêtes de Noël... ♤ 6. Dans une famille catholique, l'année est rythmée par les fêtes religieuses, à l'évidence. Et je ne fais pas exception. C'est sans doute les moments où j'ai le plus l'air d'une petite fille : à l'approche de Pâques et de ses chocolats, et de Noël et de ses illuminations. ♤ 7. Lorsque j'en ressens vraiment le besoin, c'est au coeur de ma paroisse que je vais m'isoler, me ressourcer. Même si l'Eglise ma volé mon frère - n'essayez même pas de me faire admettre le contraire - c'est l'endroit qui m'apaise le plus. C'est aussi là que je me rends pour l'office, le plus souvent, volontairement sans les miens. ♤ 8. Mon père ne jure que par le jazz. Ma mère a été bercée par les opéras et chansons traditionnelles italiennes. Je suppose que ça devrait s'être imprégné quelque part en moi. Je ne déteste pas, cela dit mais... Mais ma playlist n'a rien à voir avec ça. Et je sais bien que si mes parents écoutaient le son qui résonne dans mes oreilles, ils qualifieraient très certainement ça de musique de sauvages... I love rock'n'roll, baby... Et ça se voit dans les tenues que j'aime porter quand je peux être vraiment moi.

STAND BY ME

When I was a little girl, I had a ragdoll... › Je suis née le soir de Noël, quelques mois avant les dix-huit ans de mon frère aîné. J'étais pas censée arriver, mes parents pensaient avoir dépassé le temps du pouponnage. Et quand ma mère est à nouveau tombée enceinte, la présence de mes quatre frères dans notre famille l'a convaincue que je serai un garçon de plus dans notre fratrie. Ça et tous les bons conseils familiaux de lune montante ou non, de répartition du poids de grossesse sur le corps de la maman et de quelles envies de femme enceinte elle pouvait avoir. Surprise : c'est une poupée blonde qui a poussé son premier cri dans la demeure familiale, un peu plus tôt que prévu. Pas tout à fait huit mois dans le ventre de ma mère et j'étais déjà pressée de voir le monde semble-t-il. On se demande bien ce qui a pu me passer par la tête...

J'avais quatre grands frères aînés pour s'occuper de moi, âgés de dix à dix-sept ans à ma naissance mais les différences d'âge et de sexe aidant, je ne me suis jamais sentie réellement proche de ma fratrie. Certes, j'étais cette petite princesse aux yeux de mes parents, cette perle rare à laquelle ma mère pouvait enfin faire porter toutes ces adorables robes qu'elle avait toujours rêvé de voir sur une de ses progénitures, cette poupée fragile qu'il fallait protéger... Mais je crois que j'étais pour eux plus un fardeau qu'autre chose.

Et un poids financier supplémentaire pour mes parents, au demeurant, qui dépensaient bien assez dans les vêtements d'enfant pour que j'aie l'air d'une petite fille convenable pour ne pas en plus investir dans des jouets supplémentaires : mes présents agrandissaient principalement ma garde-robe, à moins qu'il ne s'agisse du recyclage de celui d'un de mes frères que celui-là n'utilisait plus.

Cette petite peluche ternie par les années à l'effigie d'un chat aux pattes un peu trop longues, c'est mon aîné qui me l'a offerte. J'avais quatre ans, et ça avait beau être de la récup' une fois de plus, c'était le plus beau cadeau du monde.

- Mr Koteczek, c'était mon doudou quand j'étais tout petit. Je lui ai raconté toutes mes aventures et tous mes malheurs, il sait très bien écouter, tu sais ? Et il fait les meilleurs câlins de chat du monde !

Je l'ai serré tellement fort contre moi en répétant que c'était le plus beau koteczek du monde pendant des heures ! Adam m'a offert tout un tas de rubans par la suite, en prétextant que Mr Koteczek était très coquet et qu'il lui fallait une nouvelle tenue... C'était rien, et c'était tout à la fois. C'était des cadeaux pour moi. Pas pour m'habiller, ou pour m'apprendre les bonnes manières, ou la cuisine, ou à bien tenir une maison comme les livres offerts par mes parents par la suite. Pour la petite fille que j'étais. C'est le seul qui s'en soit jamais soucié.

Et Mr Koteczek se trouve encore sur ma table de chevet aujourd'hui, et ses innombrables rubans, dans le tiroir sous ses pieds.

Don't leave me now... › Habituée à devoir rester sage, je crois que je n'ai jamais vraiment cherché à m'opposer au bloc familial, pas frontalement toujours. La lutte aurait été perdue d'avance, de toute façon. Je suis restée discrète, j'ai toujours cette tendance aujourd'hui, auprès des miens, et même à l'école, je n'étais clairement pas l'enfant qui se liait le plus aux autres. De mes camarades, il n'y en a qu'un ou deux avec lesquels je jouais plus volontiers que les autres, et un particulièrement dont j'ai suivi la scolarité d'assez près. Il avait deux ans de plus que moi, mais acceptait la petite puce que j'étais dans son sillage, et c'est avec lui que j'ai appris à me débrouiller davantage, à devenir plus agile et intrépide avec mon corps. Plus tard, c'est aussi lui qui m'a montré des rudiments dans pas mal de domaines plutôt masculins que j'ai été trop heureuse d'expérimenter, lassée de devoir toujours endosser ce rôle de petite fille modèle qu'on m'a attribué dès le départ et contre lequel je ne me suis jamais trop ouvertement rebellée.

Et en dehors de lui, mes liens, ma famille, c'était principalement Adam. Parce qu'il est le seul à avoir réellement cherché à me comprendre, à me parler. Je ne déteste pas mes autres frères, je ne déteste pas mes parents, ni mes grands-parents, loin de là. Nos ententes ont toujours été cordiales, mais sans plus d'effusion que ça. Je ne les comprends simplement pas. Ils ne me comprennent pas non plus. Je ne supporterai pas qu'on touche à un de leurs cheveux, entendons-nous bien, mais on n'a pas de relation si proche que ça. Mais Adam... Adam c'est celui dont j'attendais le retour, chaque soir, avec la plus grande impatience, à qui je racontais ma journée, ou ce que Mr Koteczek m'avait raconté - et que j'inventais de toute pièce.

C'est lui qui a appuyé les dires de mon enseignante, quant à ma précocité, et fait adhérer le reste de la famille à l'idée que je serai mieux dans une classe plus avancée. Lui encore qui m'a tenu la main, à la rentrée suivante, où je me retrouvais entourée d'enfants plus grands, moi qui n'était ni très grande, ni très imposante pour mon âge, et certainement pas la plus grande gueule du lot non plus.

C'était mon rayon de soleil... Jusqu'à ce qu'il disparaisse pour entrer dans les ordres, alors que j'entrais, moi, dans la période ingrate et délicate qu'est l'adolescence. Je lui en ai voulu... Oh Dieu que je lui en ai voulu ! Je lui en veux encore un peu. Mais c'est Adam. C'est bien le seul envers lequel je ne peux pas rester fâchée bien longtemps.

J'ai pleuré quand il a annoncé qu'il partait. J'ai pleuré dans ses bras en le suppliant de rester puis sur le parvis en le regardant s'éloigner. Jusqu'à ce qu'on me reprenne car les voisins nous observaient et qu'il ne fallait pas se donner en spectacle. Alors j'ai séché mes larmes, comme on s'attendait à ce que je le fasse.

Et je me suis murée dans le silence, plus que jamais.

Girl, you'll  be a woman soon... › Je me suis dès lors débrouillée toute seule pour la majorité des découvertes qu'on fait adolescente. Je suivais ce qu'on me disait parce que de toutes les manières, je n'avais pas vraiment d'autre choix - ça n'était pas la place d'une jeune fille voyons - et je taisais tout ce que je découvrais avec cet ami d'enfance, inconsciente des idées que notre proximité allait faire naître dans les esprits de nos parents. Je gardais pour moi tout ce qui pouvait m'arriver, en bien comme en mal, parce que ça n'intéressait personne. J'ai souffert en silence, et paniqué dans les toilettes de l'école quand mes premières règles sont arrivées. J'étais en dernière année au collège, et je n'avais aucune idée de ce que c'était. Personne n'avait pris la peine encore de m'expliquer ce genre de chose, jugeant sans doute que j'étais trop jeune.

C'est la professeur qui est venue voir ma mère pour lui expliquer que je venais d'être réglée, et qu'il n'était pas normal que j'ignore parfaitement ce qui était en train de m'arriver. Je crois que je ne suis pas prête d'oublier la "leçon" sur les relations charnelles donnée par mon père, et qui m'a laissée plus perplexe qu'autre chose. Choquée, presque, même. J'ai enregistré l'information comme quoi les hommes avaient "un robinet", les femmes "un trou", et que pour faire des enfants, l'un entrait dans l'autre, mais je n'ai franchement pas réussi à appréhender tout ça avec les seuls dires de mon père. Demander à mes autres frères ? C'était simplement impensable, et de toute façon, ils avaient autre chose à faire que s'occuper des états d'âmes et questions existentielles d'une gamine.

Alors je suis restée plus d'une année avec mes questions et mes craintes, pas vraiment rassurée par les recherches effectuées sur internet, et je suis rentrée au lycée, petite chose de quatorze ans, avec l'impression de débarquer dans une jungle hostile. On m'a assigné une tutrice, cependant, de deux ans mon aînée, et si je suis restée hésitante au départ - il faut dire qu'on n'a pas vraiment commencé sur de bonnes bases -, je crois que ça a été l'une des plus belles rencontres de ma vie, si ce n'est la plus belle.

Kelsie a été un peu... ma sauveuse au lycée, tout autant que mon bourreau au tout départ. Assignée à me guider quand je suis arrivée, elle a fait plus que me faire découvrir les lieux et le fonctionnement de l'établissement, bien que de prime abord, elle ait été plus que réticente. Je la connaissais de vue : on fréquentait la même paroisse. Je ne m'attendais pas à découvrir un tout autre visage... tout comme elle ne s'attendait sans doute pas à ce que je me rebelle. Une vraie peste, c'est ce que j'ai vu la première semaine. Mais si elle portait un masque angélique devant les siens, il n'en allait pas autrement pour moi, et je ne me suis pas laissée intimider.

Résultat : on a appris à se connaître, réellement. À s'épauler, aussi, et je lui ai servi d'alibi un certain nombre de fois... Elle a été mon soutien pendant les moments de doute, l'oreille attentive que j'avais perdue dans le silence religieux de mon frère, et mon guide dans beaucoup d'autres domaines. C'est à elle que j'ai fini par poser les questions qui me perturbaient plus que je ne le montrais quant à la sexualité - un sujet tellement tabou ! - et à qui j'ai confié mes premiers béguins. Enfin... presque tous...

Girls just want to have fun... › J'ai eu mon diplôme avec tous les honneurs, mais il était évident que nous n'avions pas les moyens pour que j'intègre une université quelle qu'elle soit. Mais quand on m'a annoncé que je pouvais bénéficier d'une bourse, je suis restée stupéfaite. Il a fallu convaincre nos parents, et sans l'appui à distance d'Adam, je ne crois pas que j'aurais pu avoir gain de cause. Je me suis pourtant efforcée de rester la petite fille parfaite à la maison, à m'occuper du foyer comme une parfaite petite maîtresse de maison, le temps qu'ils prennent leur décision... Et j'ai détesté ça ! Si j'ai appris à cuisiner, si je suis parfaitement capable de le faire, je n'y prends aucun plaisir. Si je suis capable de tenir une maison en ordre, il me sort par les yeux de voir mon père mettre les pieds sous la table en rentrant comme si tout lui était dû. Mais je ne dis rien, parce que ce n'est pas ma place. Et j'attends avec impatience les moments où je peux m'échapper et découvrir autre chose que l'horizon limité qu'a toujours connu ma mère.

Quelle joie quand ils ont finalement accepté ! De même, quand j'ai annoncé que j'avais vu une annonce pour travailler au cinéma du coin, j'ai obtenu des réactions plutôt... disons froides. Mais l'argument du budget familial a fini par faire adhérer ma famille, et j'ai confirmé ma prise de poste au directeur de l'établissement - auprès duquel je m'étais déjà présentée et qui acceptait déjà ma candidature, en réalité. Un travail qui occupe mon temps libre à côté de la fac plus gaiement que l'entretien de la maison, il faut bien l'avouer, bien que je n'y coupe pas vraiment lorsque je rentre.

I want to break free... › J'ai appris à bricoler avec mon ami d'enfance, je crois bien que je suis la première à être montée dans sa voiture tout nouvellement acquise, la seule fille a avoir jamais mis les mains dans le moteur avec lui, aussi. Des choses que je n'aurais jamais imaginé pouvoir faire, s'il n'avait pas été plus ouvert d'esprit que mon entourage direct. Et de son côté, Kelsie m'a permis de faire connaissance avec d'autres adolescents, de son âge plutôt que du mien, certains avec qui je suis restée en contact, d'autres qui ont sans doute oublié mon existence, mais qui m'ont sorti de mon isolement, malgré les règles strictes qui pouvaient m'incomber. C'est lors d'un de nos rendez-vous avec ses relations que j'ai été embrassée pour la première fois - et je dois bien avouer que je me suis demandé ce qu'il était en train de m'arriver. C'est avec ses amis que j'ai découvert nombre d'oeuvres cinématographiques auxquelles je n'aurais jamais pu avoir accès - pas ce ce genre de fantaisies chez nous, évidemment. Et ne parlons pas de la musique ! La maison ne connaissait que l'opéra et les chansons traditionnelles italiennes, le jazz et le swing. C'était tout ce qui pouvait y résonner, et mes frères aînés avaient déjà quitté le foyer, bien qu'ils se soient encore efforcés d'aider nos parents comme ils le pouvaient.

Ca peut sembler des petites choses, mais ce sont ces petites choses qui illuminaient - enfin - le quotidien un peu morne qui s'écoulait jusque-là pour moi, et quoi que je ne l'exprime que peu, ce sont des découvertes auxquelles je me raccroche comme à une bouée de sauvetage. Et si je ne peux pas me permettre de me les offrir, il n'est pas rare que je passe des heures dans des boutiques de musique, à fureter parmi les rayonnages de vinyles.

Tu ne peux pas savoir, tu es trop jeune. Non mais laisse, ce n'est pas un sujet de nana ça. Les femmes ne s'occupent pas de ces choses-là. Non mais t'es blonde... Des petites phrases charmantes que j'ai entendues en permanence. Et si moi j'avais envie de savoir ? Si j'avais des idées ? Si j'étais seulement capable d'autre chose ? Non, bien sûr que non. Ca ne se pouvait pas. Je ne crois pas que les miens aient réellement pensé à mal. Je crois seulement qu'ils n'ont pas compris que la société avait changé depuis les années cinquante. Et que je n'étais pas celle qu'ils croyaient, non plus.

Rien d'étonnant, alors, que ma proximité avec un seul garçon ne les ait encouragés dans une fausse voie. Et je n'ai rien vu ! Le jour où je me suis retrouvée dans mon salon, face à ses parents et les miens, tous réunis et un étrange sourire aux lèvres, je n'ai rien compris. Et quand le mot "fiançailles" a été prononcé, je suis restée interdite. Je n'ai pas su demander de qui venait l'idée, je n'ai pas su dire non, non plus. Il y avait longtemps que j'entendais régulièrement la mention d'un mariage futur, parce que c'était tout ce qu'on attendait de moi : que je trouve un bon mari et fonde une parfaite petite famille catholique. Mais je ne fais que repousser l'échéance, incertaine. Parce que j'aime beaucoup mon ami, c'est un fait. Mais ça n'a rien à voir une réelle passion, je le sais, je le sens, tout au fond de moi. Je me cache derrière des détails à organiser, je me montre pointilleuse et un peu capricieuse et on prend ça pour de la nervosité de future mariée. Et si mon ami se montre compréhensif comme je passe de moins en moins de temps avec lui, je ne sais pas combien de temps je vais pouvoir faire illusion, ni si j'arriverai jamais à me faire à l'idée de prononcer les voeux qu'on attend que j'adresse à Dieu...

Alors dans l'obscurité des salles de cinéma, quand il n'y a plus de retardataire à faire régler ou placer, c'est sur des carnets bon marchés que je laisse l'encre couler, déversant tout ces mots que je ne prononce jamais.

I THINK WE'RE ALONE NOW

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Ven 11 Oct - 11:27

Ma soeur d'amouuuuuur Laughing albino Embarassed Smile I want to break free ♤ Chris 3433620691
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Ven 11 Oct - 11:27

Bienvenue parmi nous monkey

N'hésite pas si tu as la moindre question Embarassed
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Ven 11 Oct - 11:32

MA POULEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEETTE, TELLEMENT HEUREUSE QUE TU SOIS LA I want to break free ♤ Chris 3433620691

bienvenue officiellement parmi nous et bon courage pour ta fiche Laughing hâte de jouer avec toi *0*
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Ven 11 Oct - 13:13

le titre blblblblbl.
bienvenue sur le forum I want to break free ♤ Chris 1588078649
le staff est là si besoin santa
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Ven 11 Oct - 13:16

lili, cette femme est si jolie I want to break free ♤ Chris 2240836256
bienvenuuue I want to break free ♤ Chris 1588078649 I want to break free ♤ Chris 1588078649
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Ven 11 Oct - 14:41

quels choix sublimes I want to break free ♤ Chris 3433620691
bienvenue parmi nous I want to break free ♤ Chris 1588078649
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Ven 11 Oct - 18:16

bienvenue (:
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Ven 11 Oct - 21:39

La plus belle, bienvenue parmi nous I want to break free ♤ Chris 698476838 I want to break free ♤ Chris 3433620691
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Sam 12 Oct - 9:51

@adam kaczmarek mon frère d'amour, j'ai hâte de te retrouver <3

@raphaël byrne merci merci ! Tout va bien je crois ^^

@wednesday creed Embarassed albino Embarassed albino Embarassed albino

@malcom lynch vous êtes tous adorables merciiiii <3

@arno ackerman je ne vais pas dire le contraire ^^" merci merci !

@luna walkersky t'es chou ! Merci <3

@alma findley merci !

@kelsie hamilton c'est toi la plus belle ma chérie Embarassed albino Embarassed albino Embarassed albino
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Merlin Frawley
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Sam 12 Oct - 11:23

DID YOU MISSED ME?

Eh beh quel personnage! Je te valide Embarassed
alors c'était pas si dur hein ? I want to break free ♤ Chris 3955201473 te voilà officiellement habitant de derry, autrement t'es mal barré I want to break free ♤ Chris 2637127361 mais t'inquiète, on va te guider un peu pour ne pas que tu te perdes et te retrouves attaché au fin fond d'une cave I want to break free ♤ Chris 3606754742
déjà, on te conseille d'aller faire un tour dans le bottin des avatars, histoire d'être sûr qu'on ait bien mis ta face dedans. tu peux faire pareil dans les annuaires de métiers et de logements, juste pour vérifier, on est pas infaillibles t'sais. si ton perso a un lien avec un enfant disparu, tu peux aller le rajouter dans ce sujet là. ensuite, tu peux aller faire des pré-liens ou scénarii ici, si besoin. et tu as cette partie pour te faire des amis farao et puis si jamais t'as besoin d'un lieu particulier qui ne figure pas sur le forum, tu peux demander à l'ajouter dans ce sujet ici. et si t'as déjà envie de rp sans avoir d'amis, t'as les tc et intrigues par ici.
voilà, maintenant il te reste plus qu'à t'amuser et essayer de ne pas trop effrayer les gosses I want to break free ♤ Chris 4035519804
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