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 light my fire (César)

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Hazel White
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Hazel White

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Sam 12 Oct - 10:59

Cela faisait maintenant trois semaines qu'il était sorti de prison et qu'il attendait toujours les compensations que devait lui verser l'état pour lui avoir volé sept ans de sa vie. Sept ans où il a tout perdu : fiancé, boulot, famille, et maintenant, il n'avait plus qu'à recoller les morceaux brisés. Pire, il avait appris, avant sa sortie, que sa sœur jumelle, l'autre morceau de son âme, avait été tuée en percutant une voiture et là, il avait été anéanti. Son monde s'était effondré, et il n'avait pas pu retenir ses larmes lors de son enterrement où il avait eu une permission spéciale de s'y rendre. Logan lui manquait énormément, il avait l'impression qu'elle avait emporté avec elle une partie de sa vie, de sa personnalité, et qu'il n'était désormais plus le même homme. Sa sœur avait été toute sa vie, et même s'il avait eu l'occasion de se prendre pour le grand frère plus d'une fois parce qu'il était né en premier, au final, c'était elle qui avait endossé le rôle de la grande sœur la plupart du temps. La disparition de sa jumelle l'avait ainsi profondément marqué, au point qu'à sa sortie de prison, la première chose qu'il avait faite après être passé au cimetière, c'était d'aller boire un coup dans le bar d'à côté. Il avait besoin d'extérioriser sa peine et même si ça n'était pas forcément la méthode recommandé, l'alcool lui avait fait énormément de bien.

Dans quelques jours, il devrait recevoir une partie de l'argent qu'on lui devait et il s'était mis en quête d'ouvrir son propre salon de tatouage. Il n'y en avait pas dans le coin, c'était l'occasion. Il ne savait pas tellement quelles étaient les opinions des gens par rapport aux tatouages mais il savait que les mentalités avaient évolués depuis le temps et que c'était désormais mieux accepté qu'auparavant. Ainsi, il ne devrait pas trop galérer pour ouvrir son commerce et le maintenir en vie.
Il avait repris contact avec les autres membres de son groupe mais deux d'entre eux avaient quittés la ville pour s'installer ailleurs. Seule la chanteuse était restée à Derry et ils avaient eu l'occasion de papoter en sirotant un verre pour se raconter leur vie. Ainsi, Hazel a pu se mettre à jour sur les derniers ragots, dernières informations et il avait su pour les enfants disparus. Ca n'était pas la première fois qu'il y en avait, mais il savait que ce genre de drame pouvait être fréquent dans toutes les villes du monde. Pourtant, Derry n'était pas si grande que cela, alors comment se faisait il que la police ne retrouvait rien?

C'était une fin d'après midi comme les autres et Hazel, après la chasse, était venu se désaltérer dans un des bars de la ville. Il y rencontrait tout type de personne, des gens qui le connaissait de par sa réputation de musicien et ex taulard, et si certains le tolérait sans peine, d'autres le dévisageaient avec un mauvais oeil. Mais il envoyait se faire foutre toute personne envers qui sa présence dérangeait. Accoudé au comptoir, Hazel se servait d'un verre de Whisky quand l'un des flics de la ville entra à l'intérieur du bar. Quand il fut à côté de lui, Hazel ne put réprimander son rire.

"Tiens donc, les poulets sont de sortie on dirait" fit-il remarquer d'une voix raillante.
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César Sanz
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Mar 15 Oct - 18:16

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Hazel & César ⊹ Son poing frappait violemment son bureau fais de bois qui vibrait face à son coup. De la rage pure coulait dans ses veines en cet instant. L’enquête n’avançait pas concernant les disparitions d’enfant, c’était pour cette raison que les autorités n’ébruitaient pas ces disparitions, afin de ne pas alarmer les habitants mais aussi pour cacher leur incompétence. Pourtant, César n’était pas un mauvais flic, il ne loupait jamais une investigation, parvenait toujours à trouver les pièces du puzzle manquantes. Néanmoins, pour ces drôles de disparition, rien ne filtrait, aucun élément ne lui permettait d’avancer, pas même un indice. Ces gamins étaient perdus dans la nature, dont le sien. Le vide qu’avait laissé l’absence de son fils n’était pas comblé et ne le sera sûrement jamais. L’alcool permettait simplement de l’oublier quelques instants. Un moment éphémère pendant lequel le flic redevenait un simple civil avec des travers et des défauts. Parfois, ses poings parlaient et partaient bien trop vite et une bagarre se déclenchait dans le bar. A dire vrai, il n’était pas un policier comme les autres, ayant une réputation connue de tous les habitants de Derry. Et pour cause, il y était né et il allait sûrement mourir ici. Depuis gamin, il traînait dans ces rues sales, la nuit et le jour.

Désormais assis devant son bureau, à ressasser le passé, les actes manqués, les regrets, il déposa son insigne, sa journée étant enfin terminée. Il ferma la porte à double tour et salua les derniers collègues qui prendraient le relais pour cette nuit. Il leur adressa un léger signe de tête en guise de respect avant de sortir du commissariat pour redevenir un simple homme. Non pas un père de famille mais un homme au cœur brisé qui survivait depuis des années grâce au bourbon. D’ailleurs, comme tous les soirs, ses pas le menèrent dans l’un des nombreux bars de la ville. Pour sûr que les bars fonctionnaient bien ici où la moitié de la population était alcoolique, dont lui. Adossé au comptoir, il commençait à parler de tout avec le gérant. Des blagues graveleuses, des rires tout aussi gras, ils s’entendaient bien et pour cause, nombreuses étaient les conneries faites ensemble. Néanmoins, il dû quitter le bar prématurément, ce dernier fermant pour cause de travaux. Il était donc à la recherche d’un prochain lieu pour se désaltérer. En pénétrant, il put aisément entendre un homme réprimander un rire. En posant ses opales sombres sur lui, il reconnut Hazel White, accusé à tort du meurtre du manager de son groupe de musique. César les écoutait beaucoup à cette époque. Une époque qui paraissait bien loin à présent. Pourtant, Sanz avait été de ceux qui s’étaient battus pour que l’homme ne soit pas accusé. Malheureusement, un seul homme n’était rien face à la justice. Il n’avait rien pu faire, à part faire appel à l’un de ses amis avocats pour le défendre au mieux et lui éviter une peine encore plus lourde. 7 ans plus tard, le voilà sorti hors des barreaux, le cœur rempli de rancœur. Quoi de plus normal ? César était un con mais pas insensible. Il n’allait pas s’énerver pour si peu. Alors, mine de rien, il se commandait son Whisky habituel. « Comme tout le monde, les poulets ont besoin de faire une pause, Monsieur White. » Disait-il dans un sourire hypocrite avant de s’enfiler une longue gorgée de sa boisson dont il reposa le verre avec un peu de violence, boire lui faisait toujours autant de bien. « Ah c’est qu’il est bon ton Whisky petit. » A l’égard du serveur qui réprima un sourire à son compliment.

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Ven 25 Oct - 20:57

Depuis qu'il s'était fait incarcéré, Hazel se méfiait plus que tout de la police, ou plutôt de la justice. On lui avait volé sept ans de sa vie, sept ans où il avait vécu l'enfer à l'intérieur d'une cellule. Il s'était battu, il s'était même fait violé sous les douches quelques jours après son arrivée en prison et c'était une chose qui l'avait profondément marqué. Il avait réussi à s'en remettre mais depuis ce drame, il avait changé son point de vue sur lui même. La confiance avait été difficile à retrouver, surtout en lui même. Mais il avait fait de belles rencontres tout de même et certains prisonnier lui manquait mine de rien. Il était tout de même heureux de ne plus revoir personne. Depuis qu'il était sorti de prison, il se sentait léger, comme s'il volait au dessus de la ville. C'était une sensation bizarre mais sa vie lui plaisait, si on oubliait qu'il lui manquait sept ans. Il avait réussi à contacter un musicien de son ancien groupe qui avait accepté de lui reparler, mais ils étaient dispersé pour la plupart d'entre eux. Seule l'un d'entre eux était resté à Derry, en se reconstruisant une vie de famille pépouze de son côté. Tout le monde semblait si heureux que ça le déstabilisait un peu.

Alors forcément, quand il avait vu ce flic entrer à l'intérieur du bar, il n'avait pas été très enchanté de le voir. Surtout qu'il s'était installé à côté de lui, évidement. Il n'avait cependant pas été insultant quand il lui avait adressé la parole. Il était peut être un peu provocateur, mais il n'était pas un gros taré. Pour le moment, il se montrait plutôt 'cordial' et encore...

"Comme tout le monde, les poulets ont besoin de faire une pause, Monsieur White."

Hazel échappa un rire et but une nouvelle gorgée de sa boisson. Le flic complimenta le Whisky du barman et ils auraient pu en rester là. Mais Hazel était beaucoup trop curieux. Il tourna la tête légèrement vers lui et se pinça les lèvres.

"Et qu'est ce qui t'amène là gamin? Un indice sur un môme disparu, enfin? Ou les pistes sont toujours aussi... vides?" se moqua-t-il.

Il avait eu l'occasion de constater aux dernières nouvelles la disparition des enfants depuis quelques temps déjà et il s'en était trouvé désolé. Il aimait bien les mioches, il lui arrivait de s'amuser avec certains d'entre eux, jamais bien longtemps mais assez pour les faire rire. Peut être qu'il sera père un jour, mais c'était pas prévu du tout pour le moment. Il avait une vie à reconstruire d'abord.
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Mer 30 Oct - 16:27

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Hazel & César ⊹ Très souvent, la vie ne se passait pas exactement comme on l’aurait rêvé. Entre la rage et la tristesse, César ne chômait pas concernant les emmerdes. Elles étaient nombreuses et continuaient de le hanter jour et nuit. Savoir son fils perdu dans la nature depuis si longtemps le rendait de plus en plus fou. Alors, le flic avait parfois la main lourde sur la boisson alcoolisée, un moyen pour lui d’oublier un instant sa peine. Une partie de lui-même s’en était allé le jour où son gamin avait disparu. Pas un indice, pas même une piste, la police n’avait aucun élément pour retrouver tous ces gosses. Enlevés, kidnappés, tués, tout était possible. Cette incertitude restait un véritable calvaire pour tous les parents concernés. Derrière ses airs bourrus, César n’en menait pas large, le cœur brisé, le sourire sonnait faux tandis qu’il avait l’impression de survivre depuis lors. Tant qu’il n’aurait pas retrouvé son enfant, il ne connaîtrait pas le repos. Ses nuits étaient agitées tout comme ses journées. Entre coups de poings et gueulantes, il y allait franco avec ses collègues et les nouveaux qu’il devait former. Ces derniers étaient de vrais empotés, bien trop jeunes pour se rendre sur le terrain. Fort heureusement, ils avaient de quoi faire derrière le bureau. La paperasse ne manquait pas. En tant que lieutenant, lui aussi y avait droit, mais il ne se rechignait pas à déléguer toutes ces missions aux bleus.

Comme tous les soirs, l’homme prenait le chemin d’un des nombreux bars de la ville dont il connaissait très bien le gérant. Ces derniers discutaient souvent de tout et de rien jusqu’à la fermeture, jugée trop tôt par le policier qui décidait de finir sa soirée dans un autre établissement. En entrant, il était loin de se douter de croiser un fantôme du passé, l’un de ses échecs en tant que flic. Ses opales se posèrent sur cet homme dont l’histoire l’avait touché au plus haut point. Et pour cause, leur groupe de rock, il l’appréciait, il n’était pas un fan absolu mais un adepte. 7 années s’étaient écoulées depuis que White avait été accusé à tort. César s’était battu pour faire éclater la vérité, mais un seul homme ne faisait clairement pas le poids contre la justice. Si les poings partaient vite, ce n’était pas le cas. Son histoire s’avérait compliquée que personne ne pouvait en rester insensible, surtout pas l’agent de police. Il se doutait que l’ancien taulard devait avoir une profonde rancœur envers les autorités qui lui avaient volé 7 ans de sa vie. Son whisky servi, César se tourna vers Hazel qui lui demanda des informations concernant les disparitions. Son visage se ferma aussitôt, laissant entrevoir une légère douleur. Son fils était disparu, tout comme ces enfants. L’échec de la police était criant, évident. Buvant cul sec le breuvage, l’homme reposait de manière involontairement violente le verre sur le comptoir, comme pour ravaler sa frustration, oublier un instant à quel point rien n’avançait. Mais on n’oubliait jamais ce genre de choses. Encore plus lorsque sang de votre sang vous avait été arraché. « Les pistes sont aussi vides que ce verre. » Il fit signe au barman de le servir une seconde fois, oui, César ne plaisantait pas avec l’alcool, il savait que cela ne résoudrait rien, mais c’était plus fort que tout. Se tournant vers son interlocuteur, il reprenait, avec calme, sans une once de provocation. « Quand est-ce-que tu es sorti de taule ? »

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