(ludivine) je prétends que j'n'ai pas d'orgueil, mais la force de Cersei, pourtant mon coeur gueule et quand tu le serres, saigne.

01. Elle a accouché à seize ans, d'une jolie petite fille appelée Shantay. Une erreur de jeunesse qui a coûté très cher au père de la petite, puisqu'il a tout perdu lorsque la vérité a éclaté. Ludivine n'était qu'une adolescente, lui était son professeur au lycée. Mais ce n'est pas aussi glauque qu'il n'y parait, la relation était tout à fait consentante. Lui était un très jeune professeur, à peine sorti lui-même de l'école. Il avait vingt-cinq ans, au moment des faits. Ludivine n'a pas eu le choix de couper les ponts avec le père de sa fille, et elle en souffre aujourd'hui beaucoup. 02. Elle ne raconte jamais son histoire à qui que ce soit ici. C'est une stratégie de défense, certainement, après le harcèlement qu'elle a subi dans son ancien lycée lorsque la nouvelle de sa grossesse et de sa relation avec son prof s'est répandue. Aujourd'hui, elle dit que sa fille est issue d'une relation avec un autre lycéen qui a refusé d'assumer sa paternité. Et c'est également la version qu'elle raconte à sa fille lorsque celle-ci lui pose des questions. 03. Si la maternité l'a aidée à gagner en responsabilité et en réalisme, Ludivine n'en demeure pas moins une jeune femme avec des comportements parfois trop adolescents qui témoignent bien du fait qu'elle est devenue mère trop jeune. 04. Ludivine est très proche de ses parents, auxquels elle demande souvent des conseils dans tous les domaines possibles. Elle a eu une enfance vraiment heureuse, et une adolescence tout à fait épanouie. Ils l'ont beaucoup soutenue durant sa grossesse, face au harcèlement dont elle était victime, et après la naissance de Shantay. Ils sont un véritable pilier pour elle. 05. C'est une maman attentive aux besoins de sa fille, et qui prend son éducation au sérieux. Elle veut que Shantay ait un avenir, qu'elle puisse avoir le choix de ce qu'elle veut faire de sa vie, presque comme pour compenser le fait qu'elle-même ne puisse plus vraiment prétendre le faire. 06. Ludivine est fille unique. Ses parents avaient songé à mettre en route le petit deuxième lorsqu'elle était adolescente, mais l'arrivée de Shantay a un peu bousculé leur plan. 07. De façon générale, Ludivine est plutôt fière de la vie qu'elle a réussi à construire, même si tout n'est pas parfait. Malgré les circonstances, elle a réussi à finir le lycée, a trouver un emploi stable et à avoir son propre logement. Elle est financièrement indépendante, jongle entre ses désirs presque adolescents de sortir, de profiter de la vie et ses obligations de jeune mère d'une gamine de sept ans au caractère qui s'affirme de plus en plus. Elle estime avoir réussi sa vie. 08. Elle n'est pas toujours la personne la plus facile du monde à vivre, et elle sait qu'elle est typiquement chiante. Elle ne s'en cache même pas, en général elle prévient même les personnes qu'elle rencontre pour la première fois. Elle leur dit bien qu'elle n'a pas sa langue dans sa poche, qu'en général elle ne sait pas la fermer, qu'elle peut facilement être un aimant à problème et que personne ne passera avant Shantay dans sa vie. Malgré tout, elle arrive à se faire des amis, alors ça lui va. 09. Elle n'aime pas spécialement son prénom, principalement parce que la plupart des personnes qu'elle rencontre ne savent pas le prononcer correctement. Puisqu'il s'agit d'un prénom français, chacun va de sa petite tentative pour en imiter l'accent, et cela fini bien souvent en catastrophe linguistique. Ludivine préfère en rire que s'en offusquer, mais elle en veut un chouilla à ses parents d'avoir décidé de l'appeler ainsi. 10. Le prénom de sa fille vient de l'émission "RuPaul's Drag Race" et de l'un des nombreux gimmick de RuPaul dans cette émission, à savoir la phrase "Shantay, you stay" pour annoncer à une candidate en phase éliminatoire qu'elle est retenue et qu'elle peut continuer l'aventure. Et le choix de ce prénom n'est pas anodin, puisque la question de l'avortement avait été évoqué au début de la grossesse de Ludivine, mais qu'elle a fait le choix de garder sa fille, quelque soit les difficultés auxquelles elle devrait faire face par la suite.