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 les apparences sont souvent trompeuses / Chris

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Thomas Morgenstein
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Thomas Morgenstein

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Sam 12 Oct - 23:35

« Monsieur le directeur, qu’est-ce qu’on fait ? »

La voix me parvient d’un du directeur comptable avec lequel je suis en réunion depuis au moins trois quart d’heures, elle me semble lointaine et j’ai du mal à saisir tout ce qu’ils me disent ou même ce qu’ils me veulent parce que je n’ai pas écouté une seconde ce qu’il a dit, tout simplement parce que ça ne m’intéresse pas et que j’ai d’autres soucis en tête. J’ai déposé Gus à l’école ce matin et je suis revenu à la maison. Je prévoyais de jouer un peu sur le piano pour répéter, j’ai un concert à Boston dans quelques jours. Je suis allé à mon rendez-vous chez le psy et je repense à ce que je lui ai dit à propos de mon père. Ce n’est pas grâce à lui si je suis ici, si je suis dans cet état.
Je tourne la tête vers le type qui me dévisage et qui voit bien que je n’ai rien écouté. Il est deux fois plus âgé que moi et du haut de mes vingt deux ans, je sais ce qu’ils pensent, le fils à papa à tout hérité. Je n’ai rien fait pour être à cette place et je leur donnerais volontiers.

« Faite ce qui est le mieux pour l’entreprise. Je ne suis pas expert-comptable, c’est vous qui l’êtes. Vous pouvez prendre tout seul vos décisions. »

Ils me regardent tous d’un air ahuri alors que je me lève. J’ai l’allure d’un directeur, certes, mais je n’en suis pas vraiment un. Je le suis par obligation c’est tout. Je remets ma veste en place et prend mon téléphone avant de quitter la salle de réunion sous les chuchotements de mes employées. Je ne leur accorde pas un regard. Je descends jusqu’à ma voiture de sport garée sur ma place de parking réservé et sort une cigarette. Comme si je n’avais que ça à penser, le budget d’une nouvelle machine m’importe peu. Je suis pianiste, pas directeur.

Je sens que les battements de mon cœur s’accélèrent dans ma poitrine et je sens comme des bouffes de chaleurs m’envahir, non de dieu, pas ici, j’ai du mal à respirer, ma vision se trouble légèrement alors que je fais tout pour qu’on ne remarque rien, je ferme les yeux et me pose contre le mur de l’immeuble juste à côté des portes du magasin. J’essaie de me calmer, pourquoi est-ce qu’il faut toujours que ça soit dans les mauvais moment. J’ai l’impression que mon cœur va finir par s’arrêter, que mon père va débarquer et va me cogner, alors qu’il est mort. J’ai l’impression de revenir plusieurs années en arrière, quand il était là et que je me tenais à ce même endroit, il me montrait l’entreprise pour la première fois et le magasin au rez de chaussé de l’immeuble. Il était fier et je lui ai dit que je voulais faire de la musique. Je revois sa réaction. Je sens la gifle comme si il me la donnait.

Ma cigarette me glisse des doigts et je la laisse tomber. J’ai de plus en plus de mal à respirer. Ce n’est que lorsque je sens une main se poser sur mon épaule que je reviens à la réalité. Il me faut quelques minutes pour reprendre mon souffle et pour me tourner vers la personne qui a toujours sa main posée sur mon épaule.

Je n’ai pas de mal à la reconnaître. Blonde, des yeux tellement beaux que s’en est déroutant, mais elle a changé. Ce n’est pas le même look qu’elle avait quand je l’ai connu et quand je passais du temps avec elle chaque été. Elle est plus … rock n’ roll. Je lui fais un sourire, du moins j’essaie, mais j’ai du mal à sourire ces temps-ci.

« Chris ? Wouah, tu es encore plus canon que quand on était au lycée. »

Je fais comme si rien ne s’était passé évidement, personne ne sait que j’ai des crises d’angoisses. J’en ai parfois des plus grosses que ça, mais je ne veux pas que ça se sache. Je n’ai pas envie que ma mère soit au courant. Elle a trop de soucis de santé et je ne veux pas devoir lui expliquer ce qu’il passe dans ma tête.
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Maria-Christina Kaczmarek
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Lun 14 Oct - 9:23

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Vendredi xx septembre 2019 • north derry • devant le building où travaille Thomas

Nouvelle année, nouvelle rentrée. Qu'est-ce que je donnerai pas pour avoir une chambre sur le campus plutôt que de devoir rentrer à la maison. Faire comme si j'étais la gentille petite fille sage qui n'a rien à dire comme ils me voient. Mais j'avais pas assez d'argument pour ça et le bus qui fait la navette entre la fac et Derry les a plutôt convaincusque c'était inutile.

Je reviens du campus, justement, et descends du bus en me préparant mentalement à ne plus être vraiment moi. Il va falloir que je me change avant de rentrer chez moi, pour affronter un week-end entier de petite fille sage auxquels j'ai de plus en plus de mal à survivre. Peut-être que j'irai écouter le groupe de Wes demain soir, tiens. Ca me permettra de souffler un peu plus que le ciné.

Et là je bloque. Là, devant cet immeuble, y a un type qui n'a pas l'air bien. Mais c'est pas par charité chrétienne que je vais vers lui, non. Enfin pas que. C'est aussi, et surtout, parce que ce n'est pas un inconnu. Bien loin de là. En même temps, y a pas un million de mecs qui ont posé leurs lèvres sur les miennes, y a de quoi s'en souvenir.

« Tom ? »

Je pose la main sur son épaule, je vois parfaitement qu'il n'a pas l'air d'aller bien, mais j'ignore ce qu'il faut faire. Il a laissé échapper sa cigarette, et je l'écrase machinalement du bout du pied. La main toujours sur son épaule, je cherche désespérément son regard, que j'ai bien du mal à capter.

« Tom ? Est-ce que ça va ? »

Non, évidemment que non, question stupide. Mais c'est plus pour qu'il entende ma voix et finisse par me répondre qu'autre chose, en réalité.

« Chris ? Wouah, tu es encore plus canon que quand on était au lycée. »

J'esquisse un sourire. On passe tout sous silence, c'est ça ?

« J'étais canon au lycée ? »

C'est pas vraiment l'idée que je me fais de la gamine que j'étais, trop jeune, encore trop sage, et... avec un look beaucoup moins rock'n'roll qu'aujourd'hui. Beaucoup plus proche de... Je soupire : de ce qu'il va falloir que je porte d'ici une demi-heure sous peine de subir un interrogatoire sur le pourquoi j'arrive si tard.

Tant pis. J'ai pas vu Tom depuis des années, et il a pas l'air en forme.

« T'as le temps pour un café ? Ca fait une éternité... »

Je trouverai un truc. Je sais pas encore quoi, mais je trouverai une excuse. D'ici là, j'ai pas vraiment envie de louper l'occasion de renouer avec un de mes rares vrais amis d'enfance...

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Lun 14 Oct - 20:45

Je sens une main amicale se poser sur mon épaule et ça me fait revenir un peu à la réalité, même si tout n’est pas encore fini, je le sais. Ce n’était que le début. Ça risque de devenir pire dans quelques instants. Je reprends un peu d’esprits et d’assurance quand je reconnais Chris, on était ensemble à l’école. J’ai l’impression que ça fait une éternité et je vois dans son regard qu’elle veut que je lui dise la vérité, mais je n’en suis pas capable, je devrais lui dire non, je devrais dire non ça ne va pas. Au lieu de ça je ne réponds pas vraiment et je la complimente. Ce qui a l’air de la surprendre comme toujours.

« Ça ne devrait pas te surprendre. Je te l’ai souvent dit boucle d’or, mais tu refuses de le voir. »

Je l’ai souvent appelé boucle d’or, toujours même, chaque fois qu’on se voyait, que je lu disais bonjour ou aurevoir. Boucle d’or, c’était son petit surnom, même quand on a essayé d’être un peu plus que des amis. Ça n’a pas tellement marché et c’est sans doute mieux comme ça, parce qu’elle m’aurait trouvé ignoble par la suite. J’aurais fait l’idiot comme je le fais avec tout le monde, mais je n’avais pas envie du blessé. Il valait qu’on arrête tout de suite. Je lui fais un grand sourire, content de le revoir et je ne peux pas m’empêcher de venir la prendre dans mes bras et de la serrer contre moi.

« Tu m’as manqué boucle d’or. »


J’ai beau sourire, je sens toujours mon cœur tambouriner dans ma poitrine et j’ai toujours de plus en plus chaud, de plus en plus d’angoisse qui remontent. Je ferme les yeux un instant, histoire de décompresser, de reprendre un souffle normal, mais je n’y arrive pas et même ça me renvoie à des souvenirs lointains. Je me revois lui dire au revoir sur le pas de ma porte, après qu’on ai été à une soirée tous les deux et je revois mon père m’en coller une après que la porte ai été fermée. Il s’arrangeait toujours pour que personne ne le voit et je n’ai jamais rien dit. Je ne me rends pas compte que mes doigts se serre sur son bras et s’agrippe à elle alors que je remonte le fil de mes souvenirs et que le visage de mon père me hante de nouveau. Je sens mes mains trembler légèrement et je reviens à la réalité après avoir ouvert les yeux de nouveau. Je me vois entrain de lui serrer le bras et je la lâche tout de suite. Merde. J’ai besoin d’air. Je me passe une main sur le visage.

« Je … Je suis … »


Désolé … oui, mais les mots ne veulent pas sortir. J’ai trop de mal à respirer et la seule chose qui pourrait me calmer c’est une piqure de valium que j’ai dans ma boîte à gant, mais je ne sais pas comment lui expliquer ça. Elle va me prendre pour un dingue et elle n’aurait pas tort.
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Mer 16 Oct - 11:45

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Vendredi xx septembre 2019 • north derry • devant le building où travaille Thomas

Tom n'a vraiment pas l'air bien, et forcément, ça m'inquiète. Des amis, de vrais amis, je n'en ai pas des millions, et lui en fait partie. C'est même l'un des plus chers, même si on s'est perdus de vue il y a quelques années quand il a quitté Derry. D'un côté, je suis heureuse de le revoir, évidemment, mais voilà, je vois bien qu'il ne va pas bien, et ça ternit largement nos retrouvailles. Même s'il fait genre, comme toujours, je crois.

« Ça ne devrait pas te surprendre. Je te l’ai souvent dit boucle d’or, mais tu refuses de le voir. »

Je souris. Ce surnom m'avait manqué. Il m'a manqué. Tout ce que j'ai pu tester avec lui, découvrir... Sa première voiture, par exemple, et mes mains dans le cambouis. Ses baisers, aussi, même si on est pas restés ensemble longtemps et qu'on est vite tombés d'accord sur le fait qu'on était mieux de rester amis. Canon n'est cependant vraiment pas le terme que j'aurais employé me concernant à l'époque. Mignonne, oui, d'accord. Et peut-être qu'aujourd'hui, je serais plus encline à l'accepter, cet adjectif. Mais clairement pas quand j'avais quinze-seize ans. Ca n'a pas d'importance, il est là, face à moi, et me retrouver dans ses bras me ramène immédiatement des années en arrière. Et ça me fait du bien, vraiment.

« Tu m’as manqué boucle d’or.
- Toi aussi tu m'as manqué. »


Mais le moment de tendresse s'évanouit rapidement quand ses mains commencent à trembler autour de mes bras. Je sens sa poigne se raffermir, comme s'il tentait désespérément de se raccrocher à la dernière branche au-dessus du précipice, sauf que c'est mon bras, et que je ne suis pas vraiment taillée pour supporter le traitement...

« Tom ?... Tom ? Qu'est-ce qu'il se passe ? »

Je sens sa respiration saccadée autant que ses doigts serrés sur mon bras, et l'angoisse me gagne en retour.

« Tom... Lâche-moi, tu me fais mal... »

D'un coup, son regard revient croiser le mien, et il me lâche subitement, comme s'il réalisait seulement ce qu'il vient de se passer. Je fronce les sourcils, de plus en plus inquiète comme il passe une main sur son visage.

« Je … Je suis …
- Visiblement pas en super forme... Viens, on va s'asseoir quelque part... »


C'est pas une proposition, presque un ordre, et je lui prends le bras, prête à le soutenir comme je peux si besoin jusqu'au café le plus proche pour qu'il puisse s'asseoir... Et peut-être m'expliquer un peu ce qu'il vient de se passer.

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Mer 16 Oct - 18:42

Je lui ai manqué, c’est bon à savoir. Je sais que je n’ai pas donné beaucoup de nouvelles, mais j’écrivais de temps en temps, des lettres, parce que je suis vieux jeux et que je pouvais lui envoyer des cartes postales des pays que je visitais. C’est la seule amie que j’ai gardé de l’école. J’ai perdu tous les autres, enfin presque tous. Mon sourire et nos souvenirs s’effacent vite. Je sens de nouveau cette crise revenir et je m’accroche à elle, je serre son bras sans vraiment me rendre compte. Je voudrais juste rester encore là un peu me sentir moi-même, mais je me sens partir comme à chaque fois. Je revois tellement de choses dans ma tête et je sens tellement d’angoisses en moi. Mon cœur bat à tout rompre dans ma poitrine. J’entends que sa voix qui me dit que je lui fais mal. Je ne sais pas si c’est ça qui me fait revenir à la réalité, qui me remet dans mon état normal, pour combien de temps je ne sais pas et ça m’angoisse encore plus de ne pas savoir. Elle à l’air de comprendre que ça ne va pas. Je ne cache pas si bien mon jeu que ça. J’aurais préféré que ça n’arrive pas maintenant, que je sois seul. Je ne veux pas aller dans un lieu public, pas si je suis comme ça. Je fais non de la tête.

« Non il faut que je … Il faut que je … »


Il faut que je rentre. Il faut parce que je n’ai pas envie qu’on me voie, qu’on sache que ça ne va pas. Chris ce n’est pas pareil, jusqu’à maintenant je lui ai dis beaucoup de choses, enfin jusqu’à il y a cinq ans … je suis parti après la mort de mon père et il y a bien une raison à mon départ. J’ai mes crises depuis cinq ans, elles sont arrivées un peu après ça et les différents médecins que j’ai vus m’on donnés des tas de médicaments et d’anxiolytique différents. Il n’y en a qu’un seul qui fonctionne pour moi et j’ai besoin d’en prendre un maintenant.

« J’ai … Je … »

Je ne trouve même plus mes mots. Je me hais quand je suis comme ça. Inspire, expire. Le soleil, la lune, la vérité. Je me répète ce mantra dans la tête à chaque fois et parfois ça me calme un peu. Je vais juste ma voiture, ignorant les regards de Chris que j’imagine interrogateur et peu ravie de me voir aller vers ma voiture, pourtant ce n’est pas du côté conducteur que je monte. J’ouvre la porte passager avant de m’assoir et d’ouvrir la boite à gant. Les piqures sont déjà prêtes, au cas où en cas d’urgence et c’est justement un au cas où. J’en prend une, ce sont des petites doses que le médecin m’a prescrites. Je soulève la manche de ma chemise et cherche une veine visible, je serre le poing et enlève le bouchon avant de me piquer. On pourrait croire que je suis drogué et j’espère que ce n’est pas ce qu’elle croit. Je ne vide pas entièrement la petite pipette, je ne pourrais pas reconduire si je vide tout. Je ferme les yeux et pose la tête contre l’appuie tête. Nom de dieu, ce que je déteste qu’on me voit faire ça. Je sens une présence près de moi. J’en ai presque oublié Chris et j’ouvre de nouveau les yeux avant de réussir à lui dire :

« Ce n’est pas ce que tu crois. Je ne me drogue pas … »

Non même si ça en à l’air. Il y a des tas de médicaments qui auraient pu fonctionner, mais il a fallut que ça soit celui là qui me fasse le plus d’effet.

« Tu peux me raccompagner chez moi ? »

Je ne suis pas sur de pouvoir conduire. J’ai bien trop peur de provoquer un accident. Je lui tends les clés de mon Aston Martin, ma précieuse Aston que je chouchoute presque comme un bébé tant elle a d’importance pour moi. Je ne donnerais pas mes clés à n’importe qui, mais je lui fais confiance. Pour la convaincre j’ajoute :

« Je te raconterai tout promis, mais … pas … pas ici. »

Je ne lui promets pas, mais je le ferais, parce qu’elle a le droit de savoir. Je ne sais pas si j’arriverais à tout lui dire, mais ça sera un premier pas.
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Dim 3 Nov - 17:20

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Vendredi xx septembre 2019 • north derry • devant le building où travaille Thomas

C'est pas parce qu'on s'est pas donné trop de nouvelle que ça change quoi que ce soit : il m'a manqué, c'est un fait. Je vais pas non plus lui jeter trop la pierre, des nouvelles, j'en ai moi aussi données au compte-goutte, et il y a sans doute des tas de choses que je lui ai pas racontées. Tout comme il doit y avoir un paquet de trucs qu'il a gardés pour lui.

Ce qui génère ce genre de crises, par exemple, et leur existence. Je suis surprise quand son bras se referme si fort contre le mien, et je finis par lui signifier qu'il me fait mal. Il n'a même plus l'air d'être complètement là, et je suis inquiète. Il se passe quoi ? Il semble reprendre un peu pied dans la réalité à un moment, et me lâche d'un coup. Je propose un café, mais il refuse direct.

« Non il faut que je … Il faut que je … »

Il faut quoi ? Je le fixe, de plus en plus inquiète, parfaitement décidée à ne surtout pas le laisser seul comme ça. Je sais pas trop quoi faire, mais je suis certaine que se débrouiller tout seul n'arrangera pas sa situation, et j'attends une suite à ses propos. Quoi qu'il faille, je suis toute disposée à l'aider à y parvenir, encore faut-il que je sache ce qu'il lui faut...

« J’ai … Je … »

Tu quoi, Tom ? Je veux pas de mettre la pression, de peur que ça te bloque davantage encore, alors je patiente, mais on va pas se mentir, l'angoisse me gagne chaque seconde un peu plus. Qu'est-ce qu'il se passe ? Qu'est-ce qu'il t'arrive ? J'aime pas te voir comme ça, et j'aime encore moins ne pas savoir quoi faire pour t'aider.

Il bouge soudain, gagne sa voiture sans rien me dire, et je le suis automatiquement, de plus en plus paniquée. Tu vas pas prendre le volant comme ça, hein ? C'est ce que je m'apprête à lui demander, quand je le vois ouvrir avec un certain soulagement la portière passager. Je suis moins rassurée quand je le vois sortir une seringue et s'injecter je ne sais trop quoi. Et je fronce les sourcils, complètement désemparée. Il fait ça avec les gestes de l'habitude. Mais c'est quoi, ça, au juste ?

« Ce n’est pas ce que tu crois. Je ne me drogue pas …
- Je crois rien du tout. Je sais absolument pas ce qu'il se passe et je veux présumer de rien... Mais je serais pas contre des explications... »


Elles vont devoir attendre, visiblement, parce qu'appuyé sur le siège, la tête presque en arrière, ce sont ses clés qu'il me tend.

« Tu peux me raccompagner chez moi ? »

Je hoche la tête, m'empare du trousseau en silence.

« Je te raconterai tout promis, mais … pas … pas ici.
- Ok. »


Qu'est-ce que je peux dire de plus, pour le moment ? A vrai dire, j'en sais rien. Alors je ferme sa portière, fais le tour du véhicule pour prendre la place conducteur et attacher ma ceinture. Je m'assure qu'il fasse de même avant de démarrer le moteur et de commencer à rouler. J'ai passé mon permis sans vraiment demander d'autorisation, je suis sûre que mes parents le savent même pas, et j'ai pas vraiment cherché à les informer. Pas les moyens de m'offrir un véhicule, cependant, et je suis un peu rouillée. Ca sent dans le passage un peu rude des vitesses. Je suis prudente, pourtant, et la circulation encore assez fluide aide aussi.

« T'habites où maintenant ? »

Je le laisse me donner l'adresse, et le reste de la route se déroule dans un silence presque religieux. Et une fois arrêtée devant chez lui, je détache ma ceinture et la sienne, sors de son Aston pour venir ouvrir sa portière et lui proposer mon appui.

« Tu peux marcher ? »

Je l'ai jamais vu comme ça, et je suis plus sûre de rien. Seulement du fait qu'il sera mieux assis au calme dans son salon à présent, mais les quelques mètres qui nous en séparent ont des airs de parcours du combattant.

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Lun 4 Nov - 21:36

Je hais ne pas me sentir maître de moi-même, je hais avoir ces crises d’angoisses. Je me sens impuissant, personne n’aime être impuissant. J’ai toujours montré que j’étais maître des mes émotions, en public j’ai l’air sûr de moi, hautain, on me le dit souvent, je l’entends souvent dire, pourtant ce n’est qu’une image. Ils ne savent pas tout ce qui passe à l’intérieur et ils ne savent pas pourquoi c’est ce que je veux leur montrer. Je rejoins ma voiture et m’injecte le valium, évidement qu’elle va penser que je me drogue et quelque part c’est un peu ça, même si ça n’a pas tellement les mêmes effets, mais je ne peux plus faire autrement que de me piquer quand j’ai des crises de cette puissance. Il n’y a que ça qui marche. Je lui demande si elle peut me raccompagner et lui tends les clés, si ça n’avait pas été elle, je ne lui aurais pas donné les clés de ma précieuse voiture, peut de monde peuvent se vanter d’avoir conduis la voiture de James bond. Je lui raconterais, j’essaie de trouver quoi dire parce que je ne peux pas tout lui dire. Je vais devoir ruser un peu, parce qu’il y a des choses dont je ne veux pas parler, parce que je ne peux pas.

« 103 Derry Cross sur East Barrens, on a déménagé après la mort de mon … après … »


Je n’arrive pas à dire le mot père, ce n’est pas comme si elle n’avait pas l’habitude, mais ce n’est toujours pas réglé. Il me cognait quand j’étais petit et ado et je crois qu’elle s’en est rendu compte quand on allait au lycée que je disais que j’avais des cours de boxe alors que je ne faisais pas de sports. Ma mère n’a pas voulu garder la maison qu’il avait acheté, elle a acheté ailleurs, plus grand et plus moderne.

On arrive chez moi et ça me fait tout drôle d’être raccompagné parce qu’en général je suis surtout conducteur, je fais le taxi pour ma mère, pour mon frère. Je ne suis pratiquement jamais du coté passager. Je me sens encore un peu en vrac, un peu chamboulé par tout ça, mais le valium commence à faire son effet. J’acquiesce quand elle me demande si je peux marcher et me lève. Je ferme la porte de la voiture et je prends les clés de la maison, même si en réalité je n’en ai pas vraiment besoin, un de mes domestiques ouvre la porte quand j’arrive sur le perron, à croire qu’ils ont un détecteur de présence pour savoir quand j’arrive, mais je sais pourquoi Darren est là. On a couché ensemble la nuit dernière, a vrai dire il n’est pas le seul domestique avec qui je m’envoie en l’air, je crois qu’il et elles y sont toutes passés. C’est assez désobligeant, je le sais bien, mais je ne peux pas m’en empêcher. Il me fait un grand sourire avant de voir mon état et de comprendre.

« Est-ce que ça va monsieur ? »

J’acquiesce et fini par lui dire :

« Oui, on a une invitée, assure-toi que Lola nous prépare de quoi manger et boire. »

Il acquiesce et s’exécute, ce que je peux aimer donner des ordres, c’est bizarre je sais, mais j’aime bien faire mon petit chef chez moi, j’aime qu’ils soient à mes pieds et ils le sont. Je reste pourtant poli et je ne suis pas un mauvais maitre de maison, ils m’apprécient. Je le sais, sinon ils ne cherchaient pas à avoir toutes mes faveurs. Je laisse entrer Chris et je m’installe dans le grand canapé en cuir noir avant de m’y écrouler dedans et de m’allonger un peu. Bon sang, je n’aime pas être dans cette état, j’ai l’impression que tout tourne autour de moi, j’ai l’impression d’être un peu soûl. Je me redresse quand j’entends Chris s’installer. Je la regarde sans savoir trop quoi lui dire avant de me décider :

« Je fais des crises d’angoisses depuis que j’ai vu mon … depuis qu’il a … depuis cinq ans. »

Trop dur de dire depuis qu’il s’est suicidé, je ne peux pas le dire parce que c’est faux. C’est moi qui l’ai tué, mais personne à part ma mère ne le sait. Je n’arrive pas tellement à vivre avec ça. Elle comprendra ce que j’ai voulu dire elle sait qu’il est mort il y a cinq ans.

« Il n’y a que le valium qui fait effet. Ils m’ont fait prendre des tas de médicament à New-York, certains avaient quelques effets, d’autres pas du tout, il y a eu des effets secondaires aussi et quand je me suis retrouvé aux urgences à cause d’une de mes crises, ils n’ont pas eu d’autres choix pour me calmer, j’ai un peu pété les plombs et ça m’a calmé tout de suite, alors ils m’ont prescrit des petites doses de valium liquide. »

Je la regarde sans vraiment la regarder. J’ai honte de tout ça, si elle savait à quel point je m’en veux.
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